L’animation française se porte plutôt bien depuis ces dernières années. Non seulement les dessins animés français occupent désormais un énorme temps d’antenne dans les programmes jeunesse (en partie parce que les chaines de télé les coproduisent), mais ils sont en général aussi d’une grande qualité.
Il faut dire que la France a toujours eu une forte tradition dans le domaine de l’animation. Comme pour les jeux vidéo ou la musique, il y a une sorte de french touch très appréciée et qui s’exporte bien. Elle est en effet à la confluence de diverses influences. Influences japonaises, d’une part, notamment grâce à une génération de professionnels de l’animation qui ont grandi comme moi dans les années 80-90 et baigné dans les animés japonais : on peut citer le studio Ankama, par exemple, ou plus récemment Lolirock qui s’inscrivent dans cette mouvance. Et d’autre part, des influences américaines, avec le regain d’intérêt pour les histoires de super-héros : certains studios français à la fin des années 2000 ont même été précurseurs en adaptant par exemples les Quatre Fantastiques ou encore une version ado d’Iron Man avant l’explosion des films Marvel.
La synthèse de ces deux influences a longtemps été Totally Spies, l’un des premiers gros succès de l’animation française. Mais que ce soit dans ses thèmes ou sa touche graphique, il est assez difficile d’identifier ses origines françaises quand on ne jette pas un œil aux crédits. Ce n’est pas le cas du dessin animé qui pour moi reprend son flambeau : il s’agit d’une série très prometteuse qui débarquera pendant les vacances de Toussaint sur TF1 : Miraculous – Les aventures de Ladybug et Chat noir, dont j’ai pu voir 3 épisodes en avant-première.
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